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21/08/25

Tonton Nico

Alias Nico du web

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La France en courant 2025 avec Pauline Mélin : une aventure humaine et sportive

La France en courant 2025 avec Pauline Mélin : une aventure humaine et sportive

Du 19 juillet au 2 août 2025, s'est déroulée la 36ème édition de La France en Courant. Chaque été, des coureuses et coureurs venus de tous horizons se rassemblent pour relever un défi qui dépasse largement la simple performance chronométrique. Cette année, de Cournonterral, dans l’Hérault, jusqu'à Bernay dans l'Eure, les 6 équipes concurrentes ont parcouru 2 607 kilomètres. Après 14 jours d'effort, c'est l'équipe bretonne Ory Immobilier qui a franchi la ligne d'arrivée au stade Bataille de Bernay en première position. Zoom sur la plus longue course en relais sur route d'Europe !

 

L'histoire de la France en Courant : l’idée folle d’un boulanger

Pour comprendre l’ADN de La France en courant, il faut revenir à ses racines : un projet imaginé par un artisan‑coureur et devenu une tradition estivale unique en France.

L’histoire de la course est indissociable d’André Sourdon, boulanger passionné et amoureux de la course à pied. À la fin des années 1980, il imagine un événement capable de mêler course sur route, convivialité et valorisation des savoir‑faire locaux.

La première édition voit le jour rapidement et, depuis, l’épreuve a grandi sans renier ses fondamentaux. Officiellement reconnue dès le début des années 1990, La France en courant est devenue une aventure humaine et culturelle qui fédère participants, bénévoles et villages d’étape. Avec ce format de course, la performance individuelle s’efface derrière la dynamique collective : la stratégie, la récupération et la logistique priment autant que les jambes.

Ici, chaque équipe doit être composée d'au moins 8 coureurs (répartis dans 2 bus), dont au minimum une femme et 2 conducteurs de bus (possibilité qu'un coureur soit conducteur). Deux remplaçants peuvent aussi rejoindre l'équipe en cours de trajet. Ensemble, l’équipe assure une moyenne quotidienne d’environ 185 à 200 km, découpée en relais successifs. Pas question de briller en solo : il s’agit de porter les couleurs de son équipe, de rester soudés et d’avancer, relais après relais, jusqu’à l’arrivée.
 

Le parcours 2025 : des Pyrénées à la Normandie

L’édition 2025 a dessiné une fresque grandeur nature, du sud au nord, entre montagnes, forêts, terres viticoles et littoraux. Un terrain de jeu aussi varié qu’exigeant.

De Cournonterral dans l’Hérault à Bernay dans l’Eure, le tracé a enchaîné montées soutenues et longues lignes droites, routes forestières et traversées de terroirs. Parmi les passages emblématiques, les rois et reines du bitume ont grimpé le col du Tourmalet, avant de remonter la partie Ouest de la France avec des arrivées à Lavelanet et Pleucadeuc ou encore l'arrivée finale en Normandie.

Des étapes pour célébrer les régions de France

Au‑delà du sport, cette course célèbre les territoires traversés : artisanat, gastronomie et vie associative se donnent rendez‑vous au bord de la route.

À chaque ville‑étape, on retrouve marchés de producteurs, animations musicales, remises de prix et présence d’associations locales. L’épreuve s’ancre ainsi dans le quotidien des régions et valorise les artisans comme les spécialités régionales. Pour les équipes, ces haltes sont des respirations qui entretiennent la motivation ; pour les habitants, l’occasion de partager leur hospitalité et leur fierté locale.

Les équipes engagées et les résultats de cette édition 2025

En 2025, le départ a réuni 6 équipes avec notamment la Team Ory Immobilier, les Sprinters du PMU, Run and Freedom, Courir à Xanton, CMA et enfin l’équipe de l’Eure en Normandie, où évoluait notre athlète Tonton Outdoor, Pauline Mélin. Chaque collectif a rassemblé des passionnés de course à pied prêts à composer avec la fatigue, les imprévus et la gestion millimétrée du sommeil. Les rôles se sont affinés au fil des jours : ouvreur, finisseur, gestionnaire des transitions, capitaine de route. Chacun a mis ses forces au service du groupe pour atteindre la ligne d'arrivée.

Si l’aventure humaine reste le cœur du projet, le classement final offre un fil narratif qui récompense la régularité et la maîtrise tactique sur l’ensemble du parcours. Ainsi, au terme d’une magnifique bataille, c'est la Team Ory Immobilier qui s'est imposée au classement général devant les Sprinters du PMU et l’équipe de l’Eure en Normandie.

Rencontre avec Pauline Mélin : athlète Tonton Outdoor et membre de l'équipe de l'Eure en Normandie

Après avoir suivi l’équipe de l’Eure en Normandie tout au long de cette édition 2025 de La France en Courant, nous avons rencontré Pauline Mélin, capitaine d'équipe et figure incontournable de cette aventure collective. Elle revient sur son parcours, la constitution de son équipe, les coulisses de la course et les enseignements qu’elle en retient.
 

Bonjour Pauline, tu as participé à La France en courant en 2022, 2023, 2024 et maintenant 2025. Peux-tu nous raconter ton parcours sur ces différentes éditions ?
En 2022, j’étais encore au club d'athlétisme du Pays de L'Orient à Lorient quand Maryse Le Gallo (mon ancienne coach), m'a parlé de La France en Courant. Je ne connaissais pas du tout la course, j’ai rapidement regardé le concept et je me suis dit que ça pouvait me convenir. J’ai alors contacté le capitaine de l’équipe de l’Eure, qui m’a intégrée dans son collectif.
En 2023, Sandra Gouault de Lamballe voulait monter une équipe bretonne mais le projet est finalement tombé à l'eau. L'organisateur de la course m’a alors trouvé une place avec les Bourgui’Nonque, équipe avec laquelle j'ai couru deux années de suite (victoire en 2024) avant de revenir dans l'équipe de Normandie en 2025.
 

Cette année, tu es revenue avec l’équipe de l’Eure, en tant que capitaine d'équipe. Comment as-tu choisi les coureurs qui allaient t’accompagner et quels étaient les profils recherchés ?
J’ai d’abord fait appel à quelques habitués de La France en Courant que je connaissais et qui avaient déjà couru avec l’équipe de Normandie. Plusieurs ont accepté de revenir. Ensuite, j’ai utilisé les réseaux pour compléter le groupe, et ça s’est fait assez facilement. Mon compagnon, Pierre Langin, a aussi rejoint l'aventure et a participé à la deuxième semaine de course. L'objectif était de constituer un groupe soudé avec des profils endurants à l'aise sur de la longue distance.

Et pour la partie partenaires et sponsors, comment as-tu géré cet aspect essentiel ?
J’ai pensé directement à Tonton Outdoor pour les maillots de course et l'opticien Krys a également apporté un coup de pouce supplémentaire pour le financement.
 

Comment se déroule concrètement cette course en relais ?

Chaque équipe est répartie en 2 bus de 4 coureurs. Le premier groupe s'élance chaque jour à 3h du matin tandis que l'autre groupe est déjà positionné à la mi-étape (lieu du petit-déjeuner fourni par l'organisation) pour prendre le relais. Sur le parcours, chaque équipe met en place sa propre stratégie de relais. Si un coureur se blesse, les membres de son équipe doivent parcourir un peu plus de kilomètres pour compenser. Le conducteur du bus joue aussi un rôle majeur car il doit toujours s'adapter à l'allure du coureur et l'éclairer durant la nuit pour qu'il reste visible. Enfin, tous les relais s'effectuent à l'aide d'un bracelet jaune.

Comment s’est passée l’édition 2025 pour toi et ton équipe ?
Dans l’ensemble, ça s’est vraiment bien passé. Nous avions une équipe soudée, avec une belle ambiance. Chacun a donné le meilleur de lui-même. Bien sûr, il y a eu de la fatigue et quelques tensions, mais nous avons toujours réussi à rester solidaires. Mon rôle de capitaine m’a donné un peu plus de responsabilités, mais c’était une expérience très enrichissante.

En quoi le fait d’être capitaine a changé ton expérience de La France en Courant ?
Ça change complètement la façon de vivre l’épreuve. Je n'étais plus seulement coureuse mais aussi responsable d'un collectif. Il faut motiver, gérer les imprévus, transmettre les infos, trancher rapidement sur la stratégie de course à adopter et participer au briefing quotidien de l'organisation avant chaque étape. C’est un rôle qui m’a permis de grandir et de voir la course sous un autre angle.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile cette année ?
Sans hésiter, la gestion du sommeil et de la récupération.
 

Et à l’inverse, quel a été ton meilleur souvenir sur cette édition 2025 ?
L’arrivée reste toujours un moment fort, surtout quand on franchit la ligne tous ensemble. Mais je retiens aussi l'étape de montagne avec le col du Tourmalet. Jai ressenti une vraie connexion avec mes coéquipiers. Et puis les encouragements des habitants dans les villages traversés donnent une énergie incroyable. C’est ce qui rend cette course unique !

À titre individuel, combien de kilomètres as-tu parcouru au total ?
Un peu plus de 350 km ! 

Cette course en relais emprunte de nombreuses routes similaires à celles du Tour de France (vélo) mais manque grandement de médiatisation. Quel est ton ressenti à ce sujet ?
C'est vraiment dommage ! C'est une course magnifique, avec des bénévoles aux petits soins mobilisés durant de nombreuses semaines. Sans eux, cette manifestation sportive n'existerait pas. Dans les villes étapes, les habitants et les touristes découvrent le village animations de la France en Courant et se laissent séduire par la joie de vivre des bénévoles ainsi que par les artisans locaux. C'est avant tout une grande fête !

Quels enseignements retires-tu de cette édition 2025 ?
La solidarité est essentielle. Sans entraide, aucune équipe ne peut aller au bout. J’ai aussi appris à mieux gérer la pression et les imprévus. Et surtout, cette aventure m’a confortée dans l’idée que La France en Courant dépasse largement le cadre sportif : c’est une expérience humaine incroyable.
 

Penses-tu déjà à l’édition 2026 ? Plutôt sous les couleurs de la Normandie ou de la Bretagne ?
Je suis une bretonne qui vit en Normandie (rires). J'y pense déjà mais je me laisse un peu de temps avant de me décider et choisir mon équipe.
 

Fin juin, tu as couru l'Arvor sur l’Ultra Marin (59km) avant de participer à La France en Courant. Comment as-tu géré cet enchaînement ?
Enchaîner deux épreuves aussi intenses demande une préparation spécifique. L'aspect collectif de La France en Courant permet de se surpasser et de se donner à fond pour les coéquipiers. Finalement, tout s’est plutôt bien passé. J’ai essayé d’écouter mon corps au maximum !
 

Après la France en Courant, tu as participé à une Backyard (course à élimination où les concurrents doivent parcourir consécutivement chaque heure la distance de 6,706 kilomètres sous peine d'être éliminé). Tu avais encore un peu d'énergie après 15 jours de course ?
Cela s'est fait un peu par hasard. La famille de l'un des participants organisait une Backyard à Herry en Centre-Val de Loire. C'était en mode trail avec une boucle de 6,7 km. Je me suis arrêtée à 24h de course, c'était suffisant (rires).
 

Quels sont tes objectifs sur cette fin d'année 2025 ?
Le semi-marathon Auray-Vannes arrive très vite en septembre (support des Championnats de France). Cette course va me permettre de tester mon niveau de forme actuelle avant mon principal objectif : le Marathon de Seine-Eure, le 19 octobre prochain. Je suis aussi inscrite sur les 20 km de Paris, le marathon de Vannes et Rennes en duo avec Pierre.

Encore un grand bravo Pauline ! Tu as su porter fièrement les couleurs de Tonton Outdoor sur cette 36ème édition de la France en Courant 2025 ! Nous tenons également à féliciter tous les participants et participantes ainsi que tous les bénévoles ! Et merci à Pierre Pic pour ces nombreuses photos.
 

Bilan de l'éditon 2025 de La France en Courant

Cette 36ème édition de La France en Courant a une nouvelle fois démontré la puissance du collectif, la richesse des territoires français et l’importance de la transmission. Plus qu’une compétition, c’est une aventure humaine et sportive où chaque foulée compte autant que chaque sourire partagé au bord de la route. Dans un univers où la performance individuelle capte souvent la lumière, cette épreuve rappelle que courir ensemble reste la plus belle des victoires. Fidèle à l’intuition d’André Sourdon, l’épreuve regarde vers demain avec une ambition simple : continuer de faire vivre la plus longue course en relais sur route de France et embarquer de nouveaux collectifs. Pour celles et ceux qui hésitent encore, une certitude : La France en courant change la façon d’envisager la course à pied, en prouvant que la performance peut rimer avec partage.

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