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06/10/2025

Tonton Nico

Alias Nico du web

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Noa Ohms à la conquête du Grand Raid et de la Diagonale des Fous 2025

Noa Ohms à la conquête du Grand Raid et de la Diagonale des Fous 2025

À quelques jours du Grand Raid 2025 à La Réunion (16 octobre - 19 ocotbre), nous avons rencontré Tonton Noa Ohms qui s'alignera sur le mythique Diagonale des Fous. Entre stress d’avant-course, admiration pour les légendes du trail, gestion des études et de l’entraînement, préparation, matériel et visualisation du grand jour, Noa s'est livré à notre micro.
 

L’attente avant le départ

Dans deux semaines, c’est le grand départ. Dans quel état d'esprit es-tu ?
J’ai un peu peur, mais c’est une bonne peur. J’ai le sentiment que tout le travail de l’année va se jouer maintenant. Je rêve de faire cette course depuis mes débuts, il y a presque trois ans. La Diag' a quelque chose de légendaire, c’est différent, plus particulier, et forcément plus stressant. J’ai conscience que c’est un moment à part, et ça me met une pression positive.
 

Tu penses que ce stress va disparaître dès les premiers kilomètres ?
Oui, comme d’habitude. Chez moi, tout change au moment du top départ. Avant, je suis souvent crispé : je regarde autour de moi, je vois des athlètes incroyables, et je me demande ce que je fais là. J’ai toujours un peu ce syndrome de l’imposteur, surtout au départ des grandes courses. Mais dès que j’appuie sur ma montre GPS, tout disparaît.
 

Courir aux côtés des légendes du trail

Le trail permet de courir aux côtés des meilleurs. Qu’est-ce que ça te fait de te retrouver avec eux ?
C’est assez dingue. Ce sont des athlètes que je suis, que je regarde en vidéo, que j’admire. C’est excitant, mais aussi un peu intimidant. Si je me retrouve à côté de certains, je ne sais pas comment je vais réagir. L’idée de croiser un coureur comme Ludovic Pommeret, par exemple, c’est quelque chose d'unique.
 

Justement, que t’inspire son parcours et sa longévité ?
Tout le monde le cite en exemple pour sa constance et sa longévité. Il a remporté des courses mythiques, il enchaîne les grands rendez-vous comme la Hardrock, l'UTMB et maintenant la Diag. C’est incroyable ! Je ne sais pas si j’aimerai encore ce sport à 50 ans, mais j’admire la passion qu’il conserve après toutes ces années. C’est une vraie leçon de vie.

Préparation et état de forme

Physiquement, comment te sens-tu ?
Franchement, je ne me suis jamais senti aussi bien. Pas de gêne, que de bonnes sensations. Je suis suivi par une kiné avec qui je fais des massages régulièrement, et j’ai intégré le renforcement musculaire dans ma routine d'entraînement. Ça m’a rendu plus résistant, notamment pour le dénivelé positif. À la Réunion, les bâtons de trail sont interdits, il faut donc faire preuve d'une grande solidité. Le plus gros du travail est derrière moi ! Je me concentre désormais sur l'alimentation et la gestion du sommeil.
 

Le rôle de l’entourage

Tu es bien entouré entre Tonton Outdoor, la marque Salomon et ton équipe médicale. Quel est l'impact sur ta progression ?
C’est énorme. Sans les Tontons, je n’aurais pas pu évoluer aussi vite. Je suis encore étudiant, donc je ne peux pas investir autant que je le voudrais dans le matériel, les dossards ou la logistique. Ils m’ont soutenu très tôt, sans attendre de résultats, et ça m’a permis d’avancer. C’est une relation familiale. Avec eux, tout reste simple et humain. Cet accompagnement me permet d’être plus détendu, de ne pas me mettre trop de pression, tout en ayant envie de bien faire.
 

S’entraîner tout en étudiant

Tu es encore étudiant. Comment gères-tu ta vie de sportif à côté des études ?
J’organise mes journées avec précision. À l’école, on me voit le plus souvent en tenue de sport ! J’ai trouvé mon équilibre, je prépare toujours mon sac à l’avance pour courir dès que je peux. Le plus compliqué, c’est la récupération. Entre les cours, les douches, les repas à préparer, les journées sont longues. Je consacre entre 15 et 20 heures par semaine à la course à pied, soit environ 450 heures depuis le début de l’année. C’est beaucoup, mais je le fais par passion !
 

Sur place à La Réunion

Quel est ton programme avant la course ?
Je pars le 10 octobre. J’arrive d’abord à La Réunion, puis je file à Maurice voir mes frères. C’est trop court pour une vraie reconnaissance du parcours, et je ne veux pas gaspiller d’énergie. Je reviens à La Réunion le 14, accueilli par Alexy Pilon, un ami coureur. Nous nous sommes rencontrés à l’UTMB de Maurice l’an dernier et il m’avait déjà aidé sur le Valgrosina Trail. Il connaît bien la Diag, c’est parfait pour ma préparation d'avant-course.
 

Et pour les ravitaillements ?
Je pourrai compter sur la team DAF (les ravitailleurs de l'ombre). C’est une association très bien organisée, qui gère l’assistance de plusieurs coureurs durant l'événement. Sur une course comme la Diag, c’est un vrai luxe ! Ils seront présents à différents points du parcours.

La visualisation de la course

Arrives-tu déjà à visualiser ta course ?
Oui, j’y pense tous les jours. J’essaie de me projeter, même si je ne connais pas les terrains. Le mythique Maïdo revient cette année sur le parcours pour mon plus grand plaisir. L’important sera d’être patient et de ne pas s’énerver s’il y a des imprévus. J’ai beaucoup appris de l’UTMB de Maurice l’an dernier : j’ai mis 19 heures, avec des coureurs comme Grégoire Curmer ou Nicolas Rivière devant. J’ai observé leur gestion de course et la mienne. Cette fois, je veux vraiment faire la mienne et ne pas partir trop vite !
 

Une saison bien remplie

L’UT4M t’a servi de répétition avant la Diag ?
Oui, même si ce n’était pas prévu. J’hésitais entre un défi à Montmartre avec 11 000 m de D+ ou une course de 20 heures pour préparer la Diag. Mon année a été très chargée et j’en suis fier : j’ai bien couru sur l’EcoTrail, enchaîné avec un 10 km en 32’32 sans préparation spécifique, puis un semi de Paris en 1h14 avec un podium dans ma catégorie. Ensuite, j’ai fait deux courses aux États-Unis : une victoire et une deuxième place une semaine plus tard. En rentrant, j’étais fatigué, le décalage horaire m’avait secoué, et j’ai enchaîné avec l’UT4M. J’ai dû abandonner finalement, une première pour moi, mais j’ai vite rebondi. L’objectif principal de mon année, c’est la Diag !
 

Tu as aussi mené un projet personnel, la traversée d'Aubsbourg à Munich en courant (record en 5 heures, 14 minutes et 9 secondes).
Oui, c’était un projet qui me tenait à cœur. C’est la traversée qui m’a vraiment fait aimer la course à pied. J’ai officialisé la tentative FKT, elle a été validée, et je l’ai réussie. C’était un clin d’œil à moi-même, au coureur que j’étais il y a deux ans. Ça m’a permis de tourner la page de l’UT4M et de retrouver du plaisir.
 

Gérer la charge et les blessures

Comment gères-tu le volume d’entraînement et les risques de blessure ?
Je suis très à l’écoute de mon corps. J’ai encore peu d’expérience, j'apprends de mes erreurs. C’est aussi pour ça que je tente la Diag avant l’UTMB : je veux devenir un coureur plus complet avant d’affronter certaines courses. Je m’impose parfois des journées dures, pour me forcer à m’adapter. Cette capacité d’adaptation se retrouve en course. Si je sens que j’ai trop forcé en D+, je fais plus de plat. Mon vrai point faible, c’est la nutrition. Depuis que je ne vis plus chez mes parents, c’est plus compliqué de bien manger tous les jours (rires).
 

L’ambiance et les émotions

La Diag, c’est une ambiance unique. Tu as hâte de la vivre ?
Tellement ! J’ai commencé le trail à Maurice, où tout le monde connaît la Diagonale des Fous. J’en entends parler depuis toujours, j’ai vraiment hâte de la vivre. Entre en entendre parler et la courir, il y a un monde. Et puis je vais être loin de tout ce que je connais, que ce soit Paris ou l’Allemagne. J’ai envie de voir comment je vais m’adapter.
 

Tu redoutes certaines conditions ?
Ce que je redoute le plus, c’est moi-même ! Les conditions météorologiques peuvent vite varier. L’important sera de rester calme et de ne pas céder à la panique. J’ai hâte de courir de nuit dans les montagnes de la Réunion.

Objectifs et équipement

Quels sont tes objectifs sur cette Diag 2025 ?
L'objectif principal est d’aller au bout ! J’ai un peu peur du « et après ? », mais je sais que j’ai le niveau pour faire une belle course. Gagner dans la catégorie espoir serait déjà énorme. Sur toutes les courses où je me suis aligné jusqu’ici, j’ai gagné en espoir. Remporter la Diagonale dans ma catégorie serait incroyable. Et pourquoi pas viser plus haut dans quelques années ? J’ai 22 ans, il peut se passer beaucoup de choses d’ici cinq ans. L’essentiel reste le plaisir et la découverte de mes limites.
 

Et côté matériel ?
Je pars avec le sac de trail Salomon Adv Skin 7 sur le dos. Aux pieds, je porterai les Salomon S-Lab Genesis, ma paire fétiche : confortables et dynamiques. Ma montre sera la Suunto Race 2, que j’ai choisie pour son autonomie de 55 heures. Et puis enfin pour les chaussettes de trail, j’ai un petit côté maniaque : une paire neuve à chaque course, pour écrire une nouvelle histoire. Et, bien entendu, la casquette rouge sera elle aussi de la partie !

Pour vivre le grand départ de Noa Ohms (dossard 1788) sur la Diagonale des Fous 2025, rendez-vous le jeudi 16 octobre à 22h. Bonne chance Noa pour cette aventure ! Le suivi de sa course est à suivre sur Live Trail.

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