Courir l’été, c’est grisant… mais pas sans risque. Entre soleil écrasant, air brûlant et fatigue qui arrive plus vite que prévu, la course à pied par temps chaud demande quelques ajustements pour ne pas transformer votre séance en galère.
Chez Tonton Outdoor, on aime autant transpirer que performer (et kiffer), mais jamais au détriment de la santé. Voici donc nos conseils pour courir en été sans danger, sans sacrifier ni votre plaisir ni vos performances.
Comprendre les risques liés à la chaleur
Avant d’attaquer les bons réflexes, il faut comprendre ce qu’il se passe dans votre corps quand le thermomètre grimpe. Spoiler : ce n’est pas qu’une question de sueur.
L’hyperthermie : un danger invisible mais bien réel
En courant, votre corps produit de la chaleur. Jusque-là, tout va bien. Mais si la température extérieure est déjà très élevée, il peine à se refroidir. C’est là que le risque d’hyperthermie entre en jeu : votre température interne monte en flèche, et ça peut tourner au malaise, voire pire.
Les symptômes à surveiller attentivement
Maux de tête, sensation de faiblesse, crampes, nausées, vertiges ou même somnolence : autant de signaux d’alerte à ne pas négliger. Si vous sentez que votre corps ne suit plus, le plus sage reste de vous arrêter.
Choisir les bons moments pour courir
Par forte chaleur, l’heure de départ change tout. Si vous avez l’habitude de courir à la pause déjeuner, il va falloir revoir votre stratégie.
Tôt le matin : la meilleure option
Avant 9h, la nature est encore fraîche, l’air est respirable et les sentiers sont à vous. Courir tôt le matin, c’est profiter d’un environnement tempéré, bien plus propice à l’effort.
Tard le soir : une alternative valable
Si vous n’êtes pas du matin, la soirée est votre alliée. Attendez que le soleil décline et partez courir entre 20h et 21h. Privilégiez les zones naturelles : l’asphalte retient la chaleur longtemps, contrairement à la terre ou l’herbe.
Acclimater son corps progressivement
Courir par temps chaud, ça ne s’improvise pas. Votre corps doit s’habituer à ces nouvelles conditions. Et comme pour toute bonne préparation, ça prend un peu de temps.
Un plan d’entraînement adapté dès le printemps
L’idéal est de s’habituer aux températures plus élevées progressivement, en intégrant des sorties estivales modérées dès le printemps. Cela permet à votre organisme de s'adapter à la chaleur de manière naturelle.
Écoutez vos sensations et respectez vos limites
Pas de honte à ralentir ou à couper une séance si vous sentez que ça ne passe pas. Courir intelligemment, c’est aussi savoir s’économiser les jours difficiles.
Adapter ses parcours de course
Le terrain joue un rôle crucial dans votre confort thermique. Certains environnements sont clairement à éviter, d’autres à privilégier.
Privilégier les zones ombragées ou boisées
En plein cagnard, oubliez les trottoirs et la piste d’athlé. Cherchez la fraîcheur des sous-bois, des parcs, ou des chemins en bord de rivière. Moins de soleil direct, plus d’humidité… votre corps vous dira merci.
Chercher la fraîcheur en altitude
Si vous êtes en montagne ou près de reliefs, c’est le moment de troquer votre séance de plat pour une rando-course en altitude. Vous échapperez à la chaleur étouffante et gagnerez en dénivelé. Double bonus.
Porter une tenue adaptée aux fortes chaleurs
En été, chaque gramme compte. Surtout ceux de vos vêtements. Le bon textile au bon endroit fait toute la différence pour réguler votre température.
Choisir des vêtements techniques, légers et respirants
Exit le coton. Place aux matières techniques qui sèchent vite, respirent bien et laissent passer l’air. Brassière, débardeur ou t-shirt ultraléger : à chacun son style, mais le confort doit primer.
Bannir le noir, privilégier le blanc
Ce n’est pas une question de mode, mais de bon sens thermique : le noir absorbe la chaleur, le blanc la reflète. Adoptez des couleurs claires qui laissent votre corps respirer.
Protéger la tête, les yeux et la peau
Quand le soleil tape, chaque surface exposée compte. Mieux vaut prévenir que peler.
Porter une casquette ou visière technique
C’est la base. Une casquette légère, respirante, qui sèche vite protège votre crâne et garde un peu de fraîcheur. Encore mieux : certains modèles peuvent être humidifiés pour un effet rafraîchissant longue durée.
Lunettes de soleil et crème solaire
Optez pour des lunettes de sport avec filtre UV pour vos yeux, et une crème solaire résistante à la transpiration pour le reste. Et on n’oublie pas les épaules, la nuque, le haut des bras…
Refroidir son corps pendant l’effort
Quand il fait très chaud, il faut aider votre corps à s’auto-réguler. Et ce n’est pas qu’une question de ventilateur naturel.
Se rincer à l’eau claire pour relancer la sudation
La sueur qui sèche forme une pellicule salée qui peut bloquer l’évacuation de la chaleur. Un simple rinçage à l’eau claire ou un passage de serviette humide peut faire la différence.
Courir près d’un point d’eau
Fontaines, ruisseaux, plages… Si votre parcours croise un point d’eau, profitez-en pour vous rafraîchir. Ce n’est pas tricher, c’est survivre.
Adapter l’intensité et la durée de vos sorties
Le but n’est pas de battre des records de VMA sous 35°C. Mais de rester actif, en toute sécurité.
Réduire l’intensité, viser l’endurance fondamentale
Par temps chaud, les sorties lentes, longues et régulières sont vos alliées. Moins de stress pour le corps, plus de plaisir sur la durée.
Fractionnés et seuil lactique à éviter
Gardez vos séances intenses pour les jours frais ou pour la salle. En plein cagnard, c’est non. Votre cœur, vos muscles et votre cerveau vous remercieront.
Bien s’hydrater avant, pendant et après l’effort
C’est LA règle d’or. Une bonne hydratation, c’est la base de tout. Et ça se travaille sur 3 temps.
Emporter de quoi boire, toujours
Même pour 30 minutes, n’oubliez jamais votre flasque ou votre ceinture d’hydratation. Entraînez-vous avec votre matos, testez ce qui vous convient : flasque souple, gilet de trail, poche à eau…
Miser sur les électrolytes et boissons isotoniques
Quand on sue, on perd aussi du sel et des minéraux. Pensez à compléter avec des pastilles de sel ou une boisson isotonique, surtout sur les sorties longues. Et réhydratez-vous bien après l’effort.
Courir en été, c’est possible… à condition de s’adapter
La chaleur ne doit pas vous faire renoncer à votre passion. Mais elle vous demande de repenser votre routine, vos équipements, vos horaires et votre intensité. Avec les bons réflexes, la course à pied en été reste un vrai plaisir — et même un excellent moyen de s’entretenir avant la rentrée.
Chez Tonton Outdoor, on le sait : courir, c’est un art de vivre. Même sous 30 degrés, il suffit juste de s’y prendre autrement.