Où partir en juillet ? Les plus beaux treks à faire dans les massifs montagneux français

Envie de prendre le large, de marcher plusieurs jours en pleine nature et de traverser des paysages à couper le souffle ? Des Vosges aux Pyrénées, en passant par le Jura, les Alpes et le Massif central, la France offre une incroyable diversité de massifs montagneux propices à la grande itinérance. Que vous soyez branché crêtes panoramiques, lacs d’altitude ou traversées engagées, vous trouverez forcément un itinéraire pour vous.

Voici notre sélection des plus beaux treks à faire en France. Des sentiers qui sentent bon la liberté, les bivouacs au clair de lune et les descentes qui font chauffer les cuisses. Bref, du vrai terrain de jeu pour les amateurs de rando qui aiment faire durer les "balades tranquilles".

Traversée des Hauts Plateaux du Vercors

Massif : Alpes du Nord – Vercors
Durée : 4 à 6 jours
Accès : Lans-en-Vercors ou Corrençon-en-Vercors

Le Vercors, c’est un peu le Far West français. Pas pour les cowboys, mais pour celles et ceux qui veulent tracer droit dans les cailloux avec un sac sur le dos. C’est aussi le plus grand plateau d’altitude de France, un coin sauvage et désert, où le mot "isolement" prend tout son sens.

Ce trek s’adresse aux randonneurs autonomes, capables de gérer leur orientation, leur eau, et leurs nuits à la belle étoile ou dans les cabanes non gardées. Sur le parcours : des panoramas fous sur le Mont Aiguille, des chances d’apercevoir des chamois, et cette sensation grisante d’évoluer dans un décor brut et sans artifices. Mention spéciale au Grand Veymont pour les plus motivés.

GR400 - Tour du volcan du Cantal

Massif : Massif central
Durée : 5 à 7 jours
Accès : Murat ou Le Lioran

Le Cantal, c’est l’Auvergne dans ce qu’elle a de plus majestueux et rustique à la fois. Le GR400 fait le tour du plus vaste volcan d’Europe, avec au programme : crêtes herbeuses, burons perdus, cols balayés par le vent et vues sur 360°. Si vous aimez l’immersion sans foule, c’est le plan parfait.

Le sentier passe par des incontournables comme le Plomb du Cantal ou le Puy Mary, mais aussi par des recoins moins fréquentés, entre vallées glaciaires, plateaux d’altitude et lignes de crêtes. On y marche au rythme des troupeaux, on croise plus de vaches que d’humains, et on en ressort avec l’impression d’avoir traversé un territoire vivant et rude.

Tour du Mont Lozère

Massif : Massif central – Cévennes
Durée : 4 à 5 jours
Accès : Le Pont-de-Montvert

Bienvenue dans les Cévennes. Ici, le granite se mêle aux drailles ancestrales, et l’histoire se lit autant dans les pierres que dans les paysages. Ce trek vous emmène sur les hauteurs du Mont Lozère, sommet arrondi mais exigeant, avec vue dégagée sur les Causses et le Massif central.

On traverse des landes silencieuses, des forêts de hêtres, des chaos rocheux presque irréels. Et surtout, on sent à chaque pas le poids d’un territoire façonné par des siècles de transhumance. Le coin parfait pour se reconnecter avec une nature sobre, puissante, et chargée de mémoire.

Tour du Vignemale

Massif : Pyrénées
Durée : 4 à 6 jours
Accès : Cauterets ou Gavarnie (préférer l'accès par la vallée d'Ossoue pour éviter la foule)

Là, on monte d’un cran. Le Vignemale, c’est le must see des Pyrénées françaises, avec ses 3 298 m et ses glaciers encore accrochés à ses flancs. Le tour du massif est un itinéraire technique, parfois exigeant, mais terriblement beau.

Vous croiserez des lacs mythiques comme celui de Gaube, des refuges perchés comme Bayssellance, et des sentiers qui flirtent avec les falaises. C’est un trek qui sent la roche chaude, les orages d’altitude et les petits matins givrés en bivouac. Pas à la portée de tout le monde, mais inoubliable pour celles et ceux qui aiment l’alpin.

On vous recommande d’éviter l’été plein, de partir tôt, et d’opter pour l’itinéraire par Ossoue, plus discret et sauvage. Et surtout, de prendre le temps. Là-bas, chaque col passé est une victoire et chaque nuit face au glacier une leçon d’humilité.

Tour du Val d’Aran par le Port de Vénasque

Massif : Pyrénées
Durée : 4 à 5 jours
Accès : Luchon

Moins connu que les classiques du GR10, ce trek navigue entre France et Espagne, avec en prime la sensation de passer un petit col frontalier comme une vieille mule des contrebandiers. Le Port de Vénasque marque le passage, mais ce n’est que le début. Le cœur du trek se déroule côté espagnol, dans les vallées du Val d’Aran et autour de la Maladeta, avec l’Aneto en toile de fond.

On enchaîne les forêts denses, les lacs d’altitude comme Espingo ou Gourg Blanc, les torrents farouches et les refuges rustiques. L’ambiance est plus méditerranéenne que dans les Hautes-Pyrénées, mais tout aussi sauvage. Le terrain est souvent minéral, la météo capricieuse, et le réseau téléphonique inexistant. Bref, parfait pour décrocher.

Tour du Queyras

Massif : Alpes du Sud
Durée : 6 à 8 jours
Accès : Ceillac, Saint-Véran ou Abriès

Le Queyras, c’est le genre de massif qu’on n’oublie jamais. Parce que les forêts de mélèzes dorés, les villages perchés et les crêtes lumineuses, ça vous imprime une image dans la tête. Ce trek fait le tour complet du massif, avec tout ce qu’il faut pour se régaler : cols à franchir, refuges accueillants, vallées fleuries et silence, toujours le silence.

On passe par le col Fromage, les alpages de Clapeyto, le lac Egorgéou, on grimpe un peu, on redescend dans un hameau, on repart. La boucle est très bien balisée, avec plein de variantes possibles. C’est peut-être l’un des meilleurs treks pour une première grande itinérance, sans stress logistique, mais avec du vrai relief sous les semelles.

Idéal à faire en juin ou septembre, quand les fleurs explosent ou que les mélèzes roussissent, et que les sentiers se font plus calmes.

Tour du Bargy

Massif : Alpes du Nord – Chaîne du Bargy
Durée : 2 à 3 jours
Accès : Le Reposoir ou Mont-Saxonnex

Petit massif, mais grosse ambiance. Le Bargy, c’est un caillou calcaire dressé face au Mont Blanc, à la fois rude et fascinant. Le circuit ne s’adresse pas aux promeneurs du dimanche : lapiaz, sentiers raides, passages non balisés... mieux vaut avoir le pied sûr et le sens de l’itinéraire.

Mais une fois là-haut, quel décor ! Des bouquetins en pagaille, des vues de dingue sur le Faucigny et la chaîne du Mont Blanc, et cette sensation unique d’être dans un coin vraiment à part. La montée à la Tour du Bargy vaut à elle seule le détour, et la traversée du Grand Bargy demande un petit engagement alpin, mais ça vaut le coup pour celles et ceux qui aiment sortir des lignes faciles.

Un mini-trek parfait pour les amateurs de montagnes rugueuses et de nuits en cabane.

Crêtes et lacs des Vosges centrales

Massif : Vosges
Durée : 3 à 4 jours
Accès : La Bresse, Munster ou le col de la Schlucht

Moins hautes que les Alpes, mais tout aussi attachantes. Les Vosges ont ce charme rustique et doux, parfait pour randonner à son rythme, en suivant les crêtes, entre sapins et chaumes. Ce trek traverse les hauts lieux du massif : le Hohneck, le Rainkopf, les lacs glaciaires du lac Vert et des Corbeaux.

C’est un itinéraire qui se savoure à la pause : on y cueille des brimbelles, on dort en auberge ou sous tarp, on mange des tartes aux myrtilles et du munster. Le relief n’est jamais trop dur, les vues souvent larges, et l’ambiance montagnarde accessible.

Idéal pour un long week-end, ou pour une escapade plus douce sans perdre le goût du grand air.

Tour des Refuges en Valgaudemar

Massif : Alpes du Sud – Écrins
Durée : 6 à 7 jours
Accès : Villar-Loubière

Surnommée « la petite Himalaya », cette vallée perchée au fond des Écrins est l’un des plus beaux secrets du sud alpin. On enchaîne ici les refuges comme les perles d’un collier : Souffles, Vallonpierre, Chabournéou, Pigeonnier… chacun perché dans son propre vallon glaciaire, chacun avec son lot de panoramas et de cols à franchir.

Ce trek demande une bonne condition physique, et un minimum d’autonomie : les dénivelés sont là, les orages aussi. Mais la récompense est à la hauteur : vues sur le Sirac, les Rouies, les glaciers suspendus… et cette impression tenace d’évoluer dans un décor de haute montagne encore préservé.

Le terrain est exigeant, mais pas technique. Parfait pour les randonneurs qui veulent du beau, du sauvage, du minéral, sans tomber dans l’alpinisme. Une parenthèse suspendue, entre ciel et roche.

Tour du Jura Sud

Massif : Jura
Durée : 5 à 6 jours
Accès : Mijoux ou Bellegarde-sur-Valserine

Entre le Crêt de la Neige, les combes silencieuses et les forêts denses, le Jura sud déroule un décor unique. Moins spectaculaire que les Alpes, certes, mais plus intime, plus végétal. Le trek suit les crêtes du Haut-Jura, avec en prime une vue imprenable sur les Alpes, de l’Oberland jusqu’au Mont Blanc.

On enfile ses chaussures de randonnée pour marcher sur des chemins doux, dans une ambiance paisible, presque contemplative. Ici, pas de refuge bondé ni de sommet à gravir à tout prix. Juste des pas réguliers, le parfum des sapins, le chant d’un pic noir au loin, et parfois un lynx qui vous observe sans bouger.

Parfait pour randonner en solo, ou pour s’offrir une parenthèse loin du tumulte, dans une montagne qui n’a rien à prouver.

Si vous pensiez connaître la montagne française, ce top 10 des plus beaux treks vous prouve le contraire. Des paysages lunaires du Bargy aux grandes traversées du Vercors, des cirques glaciaires du Valgaudemar aux forêts secrètes du Jura, chaque massif a son style, son tempo, son émotion. À vous de les découvrir...