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26/05/25

Tonton Nico

Alias Nico du web

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18 jours et 22 heures : le Normand Erik Clavery fait tomber le record du GR34

18 jours et 22 heures : le Normand Erik Clavery fait tomber le record du GR34

Ce lundi 19 mai 2025, Erik Clavery a établi un nouveau record sur le GR34, parcourant les 2 065 km du sentier des douaniers en 18 jours et 22 heures, soit une moyenne d'environ 110 km par jour. Après une semaine de repos bien méritée, le Normand s'est confié à notre micro pour nous raconter cette aventure hors du commun.

 

Le GR34 c'est quoi ?

Erik Clavery, ultra-traileur normand et champion du monde de trail en 2011, vient de réaliser un exploit monumental en battant le record du GR34. Ce sentier côtier breton, également connu sous le nom de "sentier des douaniers", s'étend sur plus de 2 000 km le long du littoral breton. Le GR34, c’est l’un des plus emblématiques sentiers de grande randonnée de France, un chemin mythique qui épouse les courbes du littoral breton, de la baie du Mont-Saint-Michel à l’estuaire de la Loire, à Saint-Nazaire.

Avec ses 2 065 kilomètres, ce sentier très célèbre traverse les quatre départements bretons et raconte l’histoire de la mer, du vent et des roches qui sculptent la Bretagne.

 

1. Un départ au pied du Mont-Saint-Michel

La trace débute à quelques foulées du Mont-Saint-Michel, majestueux et solitaire, dressé entre ciel et mer. Dès les premiers kilomètres, les randonneurs ou coureurs plongent dans un décor changeant, entre marais salants, polders et panoramas ouverts sur l’immensité de la baie.

 

2. Des Côtes-d’Armor au Finistère : un condensé de Bretagne

Le GR34 traverse ensuite la Côte d’Émeraude, flirtant avec les falaises de Cancale, les remparts de Saint-Malo, la pointe de la Hague ou encore le Cap Fréhel. L’itinéraire continue dans les Côtes-d’Armor, serpentant à travers les criques de Plouha, la côte de Granit Rose et les ports de pêche qui sentent bon l’iode et la tradition.

Cap ensuite sur le Finistère, territoire rude et lumineux, où le sentier devient parfois escarpé et sauvage, surtout autour de la presqu’île de Crozon, de la Pointe du Raz ou de Douarnenez. L’âme bretonne y résonne à chaque virage, entre chapelles battues par les vents et plages désertes.

 

3. Le Morbihan et son Golfe paradisiaque

Dans le Morbihan, le sentier s’adoucit. Le GR34 ondule le long du Golfe, file entre les marais de Séné et les ports du littoral sud. Vannes, la presqu’île de Rhuys, puis le relief granitique de Belle-Île, pour ceux qui font le détour. Plus au sud, la Loire-Atlantique offre une fin de parcours plus urbaine, sans jamais renier la mer.

 

4. La Loire-Atlantique en point d’orgue

L’arrivée à Saint-Nazaire, sur le pont de Saint-Nazaire ou la jetée Est, donne à ce voyage une dimension accomplie. Le GR34 se termine là où la Loire s’offre à l’Atlantique, comme une dernière respiration salée.

 

 

Entretien avec Erik Clavery : nouveau recordman du GR34

 

Bonjour Erik. Après cet immense exploit et quelques jours de repos, comment vas-tu ?

Je suis très fatigué ! J'évacue encore les toxines et les nuits sont assez compliquées. Je devais reprendre le travail mais avec toutes les solicitations, j'ai repoussé la reprise de quelques jours (rires). 

 

Qu'est-ce qui t’as motivé à tenter ce record sur le mythique sentier des douaniers ?

J'y pensais depuis un long moment. Pour mes 40 ans en 2020, j'ai fait le choix du GR10 dans les Pyrénées mais le GR34 était déjà dans un coin de ma tête. Originaire de Coutances en Normandie (1h du Mont-Saint Michel), et résidant actuellemet dans le Vignoble Nantais (proche de Saint-Nazaire), ce projet "à domicile" avait du sens pour moi. J'adore ce format en mode aventurier où il est nécessaire de s'adapter au quotidien en permanence.

 

Tu as pu découvrir ou redécouvrir la Bretagne du Mont-Saint-Michel jusqu’à Saint-Nazaire. Est-elle la plus belle région de France ?

Le littoral breton est tout simplement magnifique ! Ce sable blanc, cette mer transparente, on se croirait presqu'aux Caraïbes. Tout au long de ce GR, j'ai eu la chance d'être accompagné par les locaux qui me disaient que chaque endroit était le plus beau coin de Bretagne. C'était assez marrant !

J'ai eu la chance également de bénéficier de conditions météorologiques exceptionnelles, même s'il fait toujours beau en Bretagne (rires). Mais, je n'ai pas envie de faire de comparaisons. En France, nous avons la chance d'avoir des paysages variés et grandioses. Toutes les régions de l'hexagone ont un charme particulier...

 

Cette aventure s'est conclue en fanfare à Saint-Nazaire. L’ancien recordman Nicolas Vandenelsken a même couru les 35 derniers kilomètres avec toi. Quel souvenir garderas-tu de cette arrivée si spéciale ?

Un moment magique ! Nicolas a traversé la France pour terminer ce GR34 à mes côtés. Il est venu de Lille en train spécialement pour l'occasion et est ensuite reparti en bus le soir-même pour rentrer chez lui. C'est un geste magnifique. Il n'y a rien de plus beau ! 


Tu as pu compter sur une équipe d’assistance pour te soutenir tout au long de ce défi. Quelle a été leur importance ?

Fondamentale ! Ma femme et une cousine kinésithérapeute étaient au coeur de cette logistique durant ces 3 semaines d'aventure. J'avais également une assistance secondaire (amis proches) de 4h à 10h du matin pour permettre à duo de choc de se reposer. Au total, c'est une douzaine de personnes qui a été aux petits soins pour gérer toute la logistique. 

 

Justement, comment as-tu géré la logistique quotidienne : alimentation, repos, soins, endroits pour dormir ?

Moi et mon équipe avons dû nous adapter face aux imprévus et à la chaleur sur le parcours. Sur le GR34, contrairement au GR10, où il y a des ruisseaux et des torrents un peu partout, il n'est pas si facile de faire le plein en eau. Sur une étape, j'ai même dû faire une dizaine de kilomètres sans eau, ce qui nous a contraint parfois à réduire le nombre de kilomètres. La grosse partie du travail s'est réalisée en amont de la course (logistique, nourriture, sommeil, points de passage...). Au total, ce projet a nécessité un an et demi de préparation.

 

Durant cette aventure tu n’as dormi en moyenne qu'entre 4h et 5h par nuit, comment as-tu fait pour tenir ce rythme infernal ?

Avant mon départ, je savais très bien que je n'allais que très peu dormir. Il a donc fallu optimiser cette seule phase de récupération en prenant en compte les cycles de sommeil, le rythme biologique, l'environnement (camping-car avec un bon lit et une douche).

 

À côté de ta pratique du haut niveau, tu es également coach mental. Cette particularité t’a t-elle aidé à aller au bout ?

Bien entendu ! Au bout de 2 jours de course, le compteur affichait déjà 300 kilomètres et les douleurs dans les jambes étaient bien présentes. Le travail mental effectué m'a permis de garder une certaine lucidité et repartir de l'avant. Je n'avais pas envie de donner l'image d'une personne qui abandonne dès l'apparition des premières douleurs. J'ai essayé de positiver au maximum en me servant des rencontres effectuées tout au long du parcours. Cette dynamique positive a été la clé de ma réussite !

 

Tu as couru pour soutenir la Ligue contre le cancer. Peux-tu nous en dire plus sur cet engagement et quel message souhaitais-tu transmettre à travers cet exploit ?

Cette cause me touche tout particulièrement. Comme j'aime le dire souvent, il faut se battre pour atteindre son objectif, dans le sport comme dans la maladie ! Ne jamais baisser les bras, ne jamais abandonner. 


De nombreux coureurs amateurs ou même le 3ème RIMA sont venus te rejoindre dans cette aventure. Comment le soutien des coureurs locaux a-t-il joué sur ton moral ?

Toutes ces personnes m'ont apporté une énergie folle ! Pacer, ouvreur de parcours ou supporters, ils ont tous été d'une aide précieuse. Il fallait suivre à la lettre le parcours du GR34 et de nombreuses personnes le savaient, ce qui m'a largement facilité la tâche et aidé à battre ce record. Quand des coureurs sont présents dès 4h du matin à ton révéil pour t'accompagner de nuit, c'est juste exceptionnel !

 

Avant de battre le record du GR34, tu avais déjà battu le record du GR10 en 2022 en 9 jours de course. Peut-on dire que tu es un homme de record ?

Je suis un homme d'aventure avant tout ! L'expérience vécue est beaucoup plus enrichissante que le record en lui-même. Ce record est éphémère et sera sans doute battu. Les souvenirs quant à eux sont éternels.

 

Lors de cette aventure, Erik Clavery a repoussé les limites de l'endurance humaine en établissant ce nouveau record sur le GR34. Son exploit est non seulement une performance sportive remarquable, mais aussi un acte de solidarité et d'inspiration. Encore Bravo Erik !

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